Hommes de bonnes 
    volontés, Artistes, Croyants, Baptisés, Diacres, Prêtres, 
    Religieux, Évêques, Pape.... ,
nous 
    sommes tous,
    serviteurs,
    diacres.
    
Rédigé par JONAS Ie 12 mars 2012
Le manque de prêtres est-il le véritable problème qui met en péril la survie de l'Église ou avons-nous plutôt de la difficulté a envisager un autre modèle d'Église basé sur le fait que tous les baptisés sont des adultes dans la foi ?
      Un nouveau modèle d'Église : Le modèle  de Poitiers par Stéphane Gaudet collaboration spéciale
         C'est dans le cadre du  colloque annuel du Centre culturel chrétien de Montréal 1 que Mgr Albert Rouet est  venu présenter au Québec le modèle qu'il a implanté alors qu'il était évêque de  Poitiers.
     Ce modèle est celui des communautés  locales, qui nous vient de l'Amérique latine. Une communauté peut se former  tant dans un quartier en milieu urbain que dans un village ou un groupe de  villages. ll importe de conserver des secteurs à taille humaine. Chaque communauté  est en lien avec un prêtre, mais il est au service de la communauté, pas le  centre autour duquel tourne la vie de celle-ci. Les membres de la communauté élisent  parmi eux une équipe de cinq personnes pour I' animer  Elle est donc autonome et auto-responsable. C'est  la communauté qui décide si elle souhaite une messe  hebdomadaire en semaine, donc avec eucharistie  et présence d'un prêtre, ou un rassemblement chaque dimanche, mais sans  eucharistie toutes les semaines. Elle fait appel au prêtre selon ses besoins.
Ce modèle part du principe que les baptisés sont des adultes dans la foi, pas des mineurs ! Tous les baptisés doivent pouvoir mettre leurs dons au service de l’Église. En se responsabilisant, les laïcs, hommes et femmes, se mettent debout et entretiennent désormais des relations d'égal à égala avec les prêtres et même l'évêque. Le peuple chrétien sort ainsi de t'inertie et du désespoir dans lesquels le confine le leitmotiv « on manque de prêtres ». Mgr Rouet n'est d'ailleurs pas d'accord avec le fait qu'on manque de prêtres: il manque de prêtres par rapport au modèle paroissial actuel, mais on peut changer de modèle I Et même s'il y avait assez de prêtres pour desservir les 604 paroisses du diocèse poitevin, 44% de ces prêtres seraient dans des paroisses de moins de 300 âmes; ils s'y ennuieraient ferme... Les vieilles images du curé de campagne et de I' église rurale appartiennent au passé, il faut en faire son deuil. Un grand travail est nécessaire sur les mentalités et les représentations. Le modèle paroissial est certes en train de vivre ses derniers jours, mais un nouveau prendra la place: l'Église demeure vivante ! Le peuple chrétien n'a donc pas lieu de se décourager. Ce modèle a redonné l'espérance aux chrétiens et chrétiennes en les rendant acteurs et actrices de cette espérance.
Le modèle paroissial classique est centripète: tout passe par le curé, le pouvoir est accumulé dans le seul ministère du prêtre alors que les premiers chrétiens, eux, connaissaient une diversité de ministères (diacres, sous-diacres, exorcistes, acolytes, etc.), diversité qu'il faut redéployer selon Mgr Rouet. Normal que dans le modèle classique, le manque de prêtres mette en péril I 'existence même de l'Église. Et si on confie plus de pouvoirs aux laïcs sans changer le modèle, ou bien on cléricalise les laïcs, ou bien naissent des conflits de pouvoir. Implantées â partir de 1996 dans le diocèse de Poitiers, les communautés locales sont maintenant au nombre de 300, rassemblant 1 600 fidèles. Et elles portent de beaux fruits ! Les communautés locales renforcent l'élan missionnaire, la majorité des catéchumènes du diocèse étant issue de ces communautés. Le choix laissé aux communautés de décider si et quand elles veulent la communion a redonné sens à l'eucharistie, qui n'est plus un automatisme" Lorsque les communautés locales donnent de vraies responsabilités aux jeunes (pas un rôle de figuration), ils sont présents et s'impliquent ! Eux aussi sont baptisés, donc adultes dans la foi. Le rôle du diocèse est de soutenir les communautés locales, non pas de les surveiller ni de leur dire quoi faire; contrairement aux paroisses, elles n'entrent pas dans la structure hiérarchique pyramidale du diocèse. Finalement, hommes et femmes sont égaux dans les communautés locales et peuvent y exercer toutes les responsabilités. La compétence est le seul critère qui importe.
Le modèle des communautés locales est basé uniquement sur le relationnel, et non sur l'administratif. Les communautés locales ne sont pas des paroisses « new look r». ll s'agit d'un modèle tout autre, basé sur une théologie du baptême, et qui demande une réelle conversion évangélique à ceux et celles qui souhaitent y participer
Source http://www.sentiersdefoi.org
120. En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de  Dieu est devenu disciple missionnaire (cf.      Mt       28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans  l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de  l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation  utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait  seulement destiné à bénéficier de leurs actions. La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste  d’une façon nouvelle. Cette conviction se transforme en un appel adressé à  chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour  l’évangélisation, car s’il a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui  le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de  préparation pour  aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de  longues instructions. Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré  l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes «  disciples » et « missionnaires », mais toujours que nous sommes «  disciples-missionnaires ». Si nous n’en sommes pas convaincus, regardons les  premiers disciples, qui immédiatement, après avoir reconnu le regard de Jésus,  allèrent proclamer pleins de joie : « Nous avons trouvé le Messie » ( Jn       1, 41). La samaritaine, à peine eut-elle fini son  dialogue avec Jésus, devint missionnaire, et beaucoup de samaritains crurent en  Jésus « à cause de la  parole de la femme » (Jn       4, 39). Saint Paul aussi, à partir de sa rencontre avec  Jésus Christ, « aussitôt se mit à prêcher Jésus » ( Ac     9, 20 ).
Et nous, qu’attendons-nous ? 
«L’essentiel, ce n’est pas l’étendard mais le  comportement»
      Message du Cardinal Vingt trois quelques semaines avant de  quitter ses fonctions.
      
      Le  journal : La Croix : La raréfaction du nombre de  prêtres ne nuit-elle pas à cette visibilité ? 
      Cardinal  André Vingt Trois :
      Si les prêtres faisaient la visibilité de  l’Église, cela se saurait ! Évidemment, il n’y a pas de communauté  chrétienne sans pasteur. Mais si je prends une référence personnelle, lorsque  j’ai commencé mon ministère dans une paroisse parisienne, nous étions  une dizaine de prêtres. Aujourd’hui, ils ne  sont plus que deux ou trois. La paroisse n’est pas moins missionnaire qu’elle  ne l’était il y a quarante ans ! La mise en œuvre des conseils pastoraux,  que j’ai soutenue, permet précisément de faire reposer les décisions autrement  que sur la seule initiative du prêtre. Sauf à les mener à l’usure complète, on  ne peut pas compter uniquement sur un nombre responsable de prêtres. La  fécondité et la visibilité de l’Église ne peuvent être réduites à leur seule  activité, sinon l’on va droit dans le mur ! Ce qui compte, c’est la  capacité du prêtre à coordonner, stimuler, entraîner, apporter une  nourriture  spirituelle qui va permettre  aux chrétiens de prendre des initiatives et  de les mener à bien.
      
      Voir l’ensemble de son message dans le journal La Croix du 4  octobre 2017 – Quotidien n° 40916
Devant cette question que j’entends à l’occasion de certaines rencontres.
 Ma réponse est sans hésitation OUI.
      Pourquoi ? 
  Élevé dans une structure   religieuse,  je devais retenir que  La Bible était sacrée, parce que inspirée par l’unique Esprit. L’on avait  raison, puisque avec mon esprit critique et un minimum de recherche sur ce  livre  je suis en harmonie, aujourd’hui,  avec cet enseignement.
   Sauf  que certains croyants (Toutes religions confondues) croient qu’ils sont les  seuls  à détenir la  Vérité.
      Selon mes convictions je m’explique.
      a)  L'esprit de Dieu plane  sur l'ensemble de l'humanité depuis les origines du monde. Genèse 1,1
      b) Le dernier verset de l'apocalypse est clair.  Apocalypse  22,18s
      « Moi, Jean,  j'adresse ce  solennel avertissement à quiconque entend les paroles prophétiques de ce  livre : si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu ajoutera à son sort les  fléaux décrits dans ce livre. Et si quelqu'un enlève quelque chose des paroles  prophétiques de ce livre, Dieu lui enlèvera sa part des fruits de l'arbre de la  vie et de la ville sainte décrits dans ce livre. »
      c) De mémoire, je rejoins   une réflexion  de Tertullien:
  " Je ne suis pas croyant parce  que je suis baptisé. Je me fais  baptiser  parce que je suis croyant."
      L’on peut traduire : J’adhère non pas  par principe, mais par compréhension. 
      Osons donc accepter que certains baptisés dans nos religions, non rien à  voir avec des traditions d’un passé. Et ils ont raison. Car l’adhésion, n’est  pas qu’une obéissance  à un formatage de  nos vies, mais sérieusement le fruit   d’une rencontre. 
      Envisager un demain autre, ne peu plus être pour moi une sauvegarde d’un  passé, mais accepter un accouchement possible, voir pénible.
      Devant cette   femme en recherche, Jésus affirme sa foi : 
      « Femme,  lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à  Jérusalem que vous adorerez le Père mais en esprit et en vérité » Jean 4,21s 
      - Jésus lui-même va connaître une évolution  en passant d’une foi  restreinte  à une foi d’ouverture  au monde de l’Unique. Le tout venant  d’’une femme n’appartenant pas à priori de  son monde à lui.-  Matthieu  15,21 (Guérison  de la fille d’une Cananéenne.) 
      - Saül sur le chemin de Damas fera la même  expérience. Il passera  d’une conviction de bien faire par un moment de  trouble, d’incompréhension, à un autre regard sur les hommes et les femmes qui  ne pensent pas comme lui. Regardons   son  évolution : Actes 8:1-4 ;  9:1-20 ; 22:6-16 ; 26:8-20
      En lisant l’ensemble de la Bible, nous ne  pouvons que constater que le Souffle de Vie est capable de renouveau,  d’espérance. Regardons l’ensemble des hommes choisi, par l’Unique, pour guider  son  peuple.
      Si notre Église   Catholique  est celle de Jésus-Christ  nous devons comme Lui  et Saül accepter  que la Vie de l’unique puisse exister au-delà   de nos frontières et dogmes.  
      Je souhaite donc que cette année du synode  diocésain soit l'occasion d'une pentecôte pour notre Église. Acceptons  d'entendre le souffle de l'extérieur et ne nous s’enfermons pas dans nos  structures et dogmes. . Le souffle de Dieu, son Esprit, personne n’en a le  monopole.
      Je peux continuer la réflexion car je sais  que je dois encore comprendre avant d’affirmer, chercher. Merci de votre  participation.
    
Abbé Jean-Pierre DALIBOT
Je ne crois pas que  dire:
      Jésus, Jésus, Jésus ...
      continuellement, sans accepter comme Lui, qu'une force extérieure venant de l'Unique, pouvant bousculer nos certitudes, 
      soit un chemin
      pour un changement de vie.

Mais peut-être préférons-nous 
    la version -----›
Ces petites cartes que j'ai découvertes dans mes voyages.
Une réflexion intéressante mais qui peut faire peur à certains. Pourtant, elle n'est pas d'aujourd'hui.
Il faut: Refonder l’Église : l’appel de J. Moingt à tous les baptisés
http://www.baptises.fr/sites/default/files/document/ccbf-21.10.17-jp_gallez-_texte_conference_0.pdf
         La principale difficulté de cette décléricalisation vient de l'obligation de repositionner  le rôle du prêtre, principalement du curé, au sein de la communauté paroissiale.
      Au sein d'une démarche œcuménique, ne  pourrions-nous pas nous inspirer de l’organisation des paroisses de nos frères  de l'Église réformée? Tout en gardant, évidemment, le fait que le curé est "  donné" par l'évêque à une paroisse, ce qui est intimement lié à la  transmission apostolique du ministère ordonnée à l'exemple de Jésus envoyant  ses Apôtres en mission. Combien de tensions, voire de conflits, naissent lors  du changement de curé?
         On a souvent le sentiment que celui qui  arrive considère comme nul et non avenu ce que son prédécesseur a mis en place  et, sûr de son " tout-pouvoir ", s'empresse de réorienter les choix pastoraux, de  renouveler les membres du conseil pastoral. Combien de laïcs engagés dans les  orientations pastorales données par celui qui part se trouvent " dégagés " par  celui qui arrive? Ne serait-ce pas l'une des raisons de la désertification de  certaines paroisses? Il ne s'agit pas de chercher  "le" prêtre qui correspond  à la typologie de la paroisse dont il est nommé curé, mais bien de former des prêtres  capables d’accepter que chaque communauté paroissiale ait une histoire ayant  permis la construction d'une réalité sociale et ecclésiale dans laquelle il  doit prendre place ; non pas comme leader, mais comme pasteur.
Pour une Église
    fraternelle,
    misionnaire de proximité.
    Une bonne méditation