Bien sûr, quand il aura grandi, l’enfant devenu adolescent puis adulte aura un choix à faire pour continuer ou non à vivre dans la foi. C’est vrai pour la foi comme pour les valeurs humaines.
Une promesse à tenir
Quand des parents demandent que leur enfant soit baptisé, ils remplissent une fiche d’inscription au bas de laquelle il est clairement dit : “ nous nous engageons à lui faire connaître Dieu et à lui apprendre à prier, à l’aider à vivre l’amour et le service des autres, à lui permettre de connaître Jésus en participant au catéchisme. ” Personne n’est obligé de demander ce baptême. Mais si des parents souhaitent le baptême de leur enfant, ils sont aussi d’accord pour prendre cet engagement : leurs signatures au bas de cette fiche d’inscription veut dire cela. Nous sommes souvent durs envers ceux qui ne tiennent pas leurs promesses, en particulier en période électorale ! Peut-être faudrait-il se demander si nous tenons les nôtres…
Gérard LEFEVRE
curé d'Airaines
rencontres n° 97- Décembre 2006
cela voudrait
dire que l’on n’aime pas vraiment cet enfant.
Heureusement, aucun parent ne profite de l’incapacité
de son enfant à lire une étiquette pour lui faire manger
un gâteau périmé ! Ce que l’on ne ferait
pas pour un gâteau, comment peut-on le faire pour une démarche
soi-disant religieuse ?
Il faut un peu d'efforts pour apprendre
Est-ce
que l’on respecte la liberté de l’enfant en exigeant
qu’il aille au catéchisme ? Mais on sait bien que l’éducation
d’un enfant ne consiste pas à lui laisser faire n’importe
quoi : on ne va pas laisser un enfant casser les jouets des autres,
refuser de se laver, mettre le feu, sous prétexte que ça
l’amuse ! On va aussi lui faire découvrir ce qui nous
a rendu heureux, même s’il fallait un peu d’effort
pour l’apprendre. C’est vrai pour les convictions religieuses
comme pour les valeurs humaines : musique, sport, ouverture aux autres
ou respect de la nature….
Comme
la venue au monde d’un enfant est un commencement dans la vie,
le baptême est une un commencement de la vie chrétienne.
UNE RÉFLEXION
Et pourquoi pas un méchoui sans baptême ?
“ On peut très bien faire un méchoui sans faire de baptême ” : C’est ce que me disaient les parents d’un enfant en précisant qu’ils n’étaient pas prêts à prendre un engagement pour l’éducation chrétienne de leur enfant. Je les ai félicités pour leur droiture. On a tout à fait le droit, peut-être même le devoir, de ne pas demander le baptême pour son enfant si on ne souhaite pas qu’il découvre plus tard le sens de ce baptême en participant aux rencontres de catéchisme.
Cette
année, la moitié des enfants pour qui les parents ont demandé
le baptême il y a sept ou huit ans n’ont pas été
inscrits au catéchisme. En rencontrant des parents pour en connaître
la raison, j’ai entendu des réponses assez surprenantes: “On
a fait cela pour avoir la paix avec les beaux parents ...”, “
C’est à lui de décider s’il vaut aller au catéchisme
...”, “Il a déjà plein de travail, sans parler
du judo et de la musique ... ”
S’il s’agit d’une démarche “
pour avoir la paix ”, il semble étrange que des adultes n’aient
pas la force ou le courage de dire aux grands parents de ne pas se mêler
de ce qui ne les regarde pas. On peut aussi s’étonner de l’attitude
de ces grands parents qui veulent obliger leurs enfants à faire une
comédie “pour avoir la paix.”
Une démarche religieuse
En allant un peu plus loin, demander pour un enfant un geste qui n’a aucun sens pour les adultes qui l’entourent, ce serait profiter de la candeur de cet enfant pour lui imposer une cérémonie stupide,
B A P T Ê M E
"Je
ne suis pas chrétien parce que je suis baptisé.
Je suis baptisé parce que je suis chrétien."
Quelques questions
Quand faut-il contacter la paroisse ?
- Dès que la question du baptême se pose. Certains font cette demande avant la naissance, d' autres attendent plusieurs semaines, mois ou années. Quelques-uns souhaitent que l' enfant fasse lui-même la démarche après quelques années de réflexion, de catéchisme. Dans ce cas, des parents demandent dans un premier temps, à ce que leur enfant soit accueilli officiellement par l' Église.
CAS PARTICULIER
Pour
les plus de 2 ans:
- On ne peut plus les accueillir comme des
tout-petits. Ils parlent, ils écoutent, ils commence à comprendre.
Bientôt ils seront à l' école maternelle, ou sont même
plus avancé.
Un premier éveil religieux est indispensable avant que l' enfant soit baptisé.
-
Pour aider les parents à assumer cet éveil religieux, qui est
tout à fait à leur portée, des moyens simples sont à
leur disposition. Se renseigner.
- S' ils refusent absolument, il devient nécessaire
de reporter le baptême à l' âge ou le catéchisme
prendra l' enfant en charge, après 7 ans par exemple.
- Si des parents manifestent systématiquement
de laisser à leur enfant un libre choix d' aller ou pas au catéchisme
plus tard, ou s' ils ne font pas catéchiser les aînés
en âge de catéchisme, le baptême peut-être reporté,
en attendant une situation autre. Dans le respect du choix
fait par les parents, il peut être proposé une démarche
autre pour le baptême d' un enfant plus grand.
Parrain, Marraine: qui choisir ?
-
Contrairement à certaines idées que l' on entend le parrain
ou la marraine n' ont pas devant la loi un droit systématique sur
l' enfant si malheureusement les parents disparaissent.
- Parrains
et marraines sont là en premier lieu comme témoins de la foi
catholique, auprès de l' enfant. Ils ont pour rôle d'épauler
les parents dans leur tâche d'éducateur, et notamment d'éducateurs
de la foi. Ils le feront d'autant mieux que des liens d'affection se noueront
avec leur filleul (e).
- Pour que la responsabilité qu 'ils acceptent de prendre soit en cohérence
avec leur vie, l Église demande
(Droit Canon
874):
- qu 'ils soient baptisés, communiés et confirmés.
- qu 'ils vivent suffisamment leur foi de chrétiens pour pouvoir aider
leur filleul (e) à le devenir.
- qu 'ils aient au moins 16 ans.
- qu 'ils mènent une vie en accord avec la foi au Christ.
- Il n' est pas obligatoire qu' il y ait un parrain et une marraine, mais
seulement un parrain ou une marraine. Mais ils peut y avoir deux parrains
ou deux marraines.
S'
il y a une situation particulière, on peut toujours rencontrer le
prêtre,
le responsable de la paroisse ou l' équipe de préparation
au baptême .
D'
autres questions peuvent se poser; Alors ! ensemble parlons en .
Construisons
ensemble cette page
Forum
Donc ne pas s' étonner que l'on puisse demander :
- un certificat
de baptême,
- un certificat de confirmation,
- une attestation ou preuve que le parrain (ou la marraine) a été
catéchisé.
Conditions
pour qu'un enfant puisse être baptisé:
1 - Que les parents y consentent
ou au moins l'un deux ou ceux qui tiennent légitimement leur place;
que le droit civil n'y fasse pas obstacle, c'est-à-dire que les deux
parents ne s'y opposent pas, sauf si le parent qui fait opposition était
déchu ou privé de ses droits parentaux; en effet, l'un des parents
séparé ou divorcé peut faire obstacle.
2 - Qu'il y ait un espoir fondé que l'enfant sera
éduqué dans la religion catholique.
Si cet espoir fait totalement défaut, le baptême sera différé,
selon les dispositions du droit particulier et les parents seront informé
du motif (cf.can.868§ 1-2)
Donc ne pas s' étonner que l'on puisse demander :
- l'accord signé des deux parents, voir une rencontre privée avec le papa d'une part et la maman d'autre part..
P
O U R S' A I D E R
Comment
choisir un parrain ou une marraine pour son enfant ?
Le guide des parrains et marraines
Un
livre à s'offrir ou à offrir.
Pierre-Yves
MICHEL
Qu'il
s'agisse du baptême d'un bébé ou d'un adulte, les futurs
parrains et marraines trouveront dans ce guide tous les éléments
leur permettant de répondre à cet appel et de s'y préparer.
Editions MAME-EDIFA - 110 pages