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    Né en 1940 à Booyo (Corée du Sud), le père KIM EN JOONG est dominicain et rtiste de renommée mondiale.
Aujourd’hui, sa peinture qui joue admirablement du contraste entre blanc et couleurs, est internationalement reconnue.
       Ses œuvres, exposées dans les grandes villes et capitales du monde entier s’inscrivent dans la tradition de l’abstraction lyrique. C’est un « figuratif abstrait ». Il permet tous les rêves et toutes les évasions.
       Quant à la technique picturale, il faut rappeler que KIM EN JOONG a derrière lui quatre millénaires de peintures à l’encre de Chine.
Selon le critique d’art Pierre Cabanne :  " Cette peinture céleste rayonne de bonheur.
  Sa lumière est celle que porte dans son cœur cet homme venue de loin pour se vêtir lui aussi de blanc et chanter... Chacune de ses toiles est un magnificat ".
       Pour l’écrivain et critique d’art Roger-Pierre Turine de Bruxelles :
" Il y a du bâtisseur de cathédrale en cet homme réservé, mais entreprenant, alerte mais réfléchi; comme le bâtisseur, le père KIM EN JOONG va sa route, pas à pas, prière après prière ".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

KIM EN JOONG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

Eloge du non-figuratif
propos recueillis par Gilles-Hervé MASSON o.p.

 

 

 

 

 Père Kim, pourquoi le choix de la peinture non figurative ?

  J'aime cette expression non figurative. Le monde actuel est d'images, de figurations de toutes  sortes: télévision, réunions, cinéma sont pleins de représentations figuratives.
Le monde où nous vivons est contaminé par l'image, les idées, les personnages. Tout est figuratif et il n'y a plus de  place pour le mystère. , je cherche un monde non pollué , que je rencontre dans le monde du mystère. Moi, j'aime le mystère,je cherche un monde du mystère et je l'exprime dans ma peinture.

 Si l'on vous demandait d'expliquer votre peinture, que diriez-vous ?

    Expliquer sa peinture, quel supplice ! La sensation intime ne s'explique pas.
Elle se vit. N'expliquons rien, et laissons sentir... Bien sûr, quand je peux, je cherche quelque chose que je représente de façon non figurative, pour laisser à l'observateur la liberté de sa recherche, de cette recherche de quelque chose de la Jérusalem céleste... Voilà pourquoi je ne représente pas des  choses précises, toutes faites...

 Comment regardez-vous alors vos devanciers peintres
et dominicains qui ont fait des œuvres réalistes ?

    Le réalisme de Fra Angelico ou le père Couturier empêche souvent d'entrer dans le mystère. Voyez par exemple ces représentations réalistes des peintures sacrées: Dieu le Père sous  l'apparence d'un vénérable vieillard, le Saint-Esprit figuré par une colombe, Jésus, le Fils, un  corps sanglant crucifié. Ce réalisme, utile vraisemblablement pour certains, m'empêche d'entrer dans le mystère de Dieu tout-puissant. Je ne peux pas réduire quelque chose d'inconcevable, que ma foi m'offre, à un monde de figure... C'est pour cela aussi que je ne donne jamais de titres à mes tableaux, pour laisser la liberté à qui les regarde d'imaginer ce qu'il peut et veut y voir. Je ne peins pas des choses rationnelles, logiques, intellectuelles, mais des sensations. Certains, devant  mes toiles, n'y voient rien, mais d'autres se sentent heureux en les regardant. Il n'est pas nécessaire d'être un intellectuel pour comprendre ma peinture...

 Vos désir pour ceux qui regardent vos toiles ?

    Puisse ma peinture faire valoir la beauté voilée. La force de la peinture est plus importante que les figures concrètes. Quand je prie le Rosaire, je ferme les yeux pour oublier les représentations  et les images concrètes qui m'empêchent d'entrer dans le mystère de Marie et de sa conception immaculée, qui transcende toute représentation en images.